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Recherche et suivi
Le PNBA est une
zone de reproduction et de grossissement pour plus de 200 espèces de poissons crustacés et
mollusques, 7 mammifères marins (dauphins et phoques moines), 6 espèces de tortues
marines principalement la tortue verte, une faune terrestre particulièrement rare
(unique colonie de Gazelles Dorcas en Mauritanie), présence des mangroves à
palétuviers blancs les plus septentrionales d’Afrique de l’Ouest et des
prairies à spartines et à zostères les plus
méridionales de la côte ouest-africaine, zone refuge pour plus de 2 millions
d’oiseaux migrateurs provenant de la Sibérie, d’Europe, présence d’espèces
reliques (mangroves, tilapia, poissons chats), deux espèces endémiques
d’oiseaux (spatule blanche et héron cendré).
La biodiversité du PNBA résulte d’interactions entre les
différentes composantes de ses écosystèmes, notamment les herbiers, les oiseaux
et le benthos et la combinaison d’un ensemble de conditions hydro-physiques,
climatiques et morphologiques particulières.
Toutes ces caractéristiques donnent à ce milieu, des fonctions
écologiques essentielles pour la régénération des ressources halieutiques et,
par conséquent, pour l’économie mauritanienne.
L’étude portant sur l’évaluation des services rendus par les écosystèmes
du banc d’Arguin (Tregot et
al, 2018) donne une estimation de la contribution du PNBA aux pêcheries de la
ZEE de la Mauritanie d’environ 78 millions d’euro par an. Bien que ce soit une
sous estimation, cet ordre de grandeur montre le rôle clé du banc d’Arguin dans sa contribution à l’économie nationale.
Environ
80% des crevettes pêchées à l’extérieur du Parc passent leur stade juvénile
dans les eaux du PNBA. Une zone de reproduction et de regénération
des crevettes, notamment la crevette rose dont la biomasse de la fraction
juvénile est estimée à 400 millions d’individus.
La
courbine, deuxième pêcherie du point de vue
rentabilité commerciale de la pêche artisanale, passe environ 6 mois de son
cycle de vie dans les eaux du Parc.
Le
mulet jaune, espèce emblématique et objet d’une valorisation traditionnelle
(poutargue, tichtar, huile - Dhin)
passe environ 8 mois de son cycle de vie dans les eaux du Parc.
Les
résultats des récentes études confirment la grande capacité des herbiers, du
Banc d’arguin à séquestrer le carbone dissous à un
taux extrêmement élevé pour de très longues périodes. Ces études estiment que
la zone centrale des herbiers côtiers du Banc d’arguin,
stocke jusqu'à 83000 t de carbone/Km2 principalement dans le sous-sol, alors que
les forêts tropicales ne stockent que 30000 tonnes de
carbone /Km2 sous forme de bois.
Le PNBA assure la gestion de la réserve satellite du Cap Blanc située au sud de la presqu’île de Nouadhibou. La presqu’île du Cap Blanc abrite la principale colonie de phoque moine (Monachus monachus) au monde menacée de disparition. Le nombre d’individus recensé en 2021 est de 350 soit plus de 50% de la population mondiale alors qu’en 1997, cette population a subi une hécatombe qui a décimé 50% de sa population d’antan.