La biodiversité

La biodiversité marine est particulièrement riche dans l’ensemble du Banc d’Arguin, qui constitue une zone de nurserie, de reproduction, d’alimentation ou de grossissement très importante pour un grand nombre d’espèces. La zone du Banc d’Arguin est connue depuis plusieurs siècles pour la richesse de sa faune terrestre et marine. Dès les premiers contacts avec la région, à partir du XVème siècle, les navigateurs portugais ont décrit a plusieurs reprises l’abondance du poisson, des phoques moines, des tortues marines et des autruches. De plus, les populations d’antilopes saharo sahéliennes tels que les gazelles dorcas et dama, les oryx et même peut-être les addax, fréquentaient à l’époque l’actuelle enceinte continentale du parc. Victimes de la combinaison d’une chasse non contrôlée de plus en plus efficace et de la sècheresse intense des années soixante-dix, ces espèces continentales ont pratiquement toutes disparues du parc sauf une colonie de gazelles dorcas qui trouve refuge sur l’ile de Tidra. La présence des oiseaux est l’indicateur le plus visible de la biodiversité du PNBA, on trouve trois types d’oiseaux : les migrateurs, les nicheurs et les endémiques. Les migrateurs paléarctiques sont dans leur grande majorité des petits échassiers limicoles, venant du nord de l’Europe. Le Banc d’Arguin abrite a lui seul un tiers de tous les limicoles côtiers (Smit &Piersma, 1989). Certaines populations de nicheurs coloniaux, oiseaux de mer (sternes, cormorans, goelands,etc.) et grands échassiers sont établies sur le parc toute l’année. Deux sous-espèces sont endemiques : le Héron pâle (Ardea cinerea monicae) et la spatule blanche du Banc d’Arguin (Platalea leucorodia balsaci). L’avifaune terrestre est peu diversifiée mais contient des élèments de fort intérêt comme le faucon lanier (falco biarmicus) et le grand-duc du desert (bubo bubo ascalaphus). Les migrateurs terrestres sont parfois abondant pendant les migrations pre- et postnuptiales, généralement quand les vents d’est soufflent. Les communautés benthiques vivent dans les sédiments du PNBA et fournissent une source de nourriture importante pour les consommateurs d'ordre supérieur tels que de nombreuses espèces de poissons, de crabes et de limicoles (Van de Kam et al. 2004).Ces communautés benthiques constituent des éléments fondamentaux pour les écosystèmes des vasiéres intertidales et forment une composante clé et indispensable dans l’organisation trophique des écosystèmes intertidaux.

La faune ichtyologique

Riche en nombre d'espèces, la faune ichtyologique du Banc d'Arguin, plus de 254 espèces de poissons osseux et cartilagineux. Des fluctuations d'abondance liées à l'alternance des saisons froide et chaude et aux cycles de reproduction sont notées pour les espèces migratrices comme le mulet jaune (Mugil cephalus), la courbine (Argyrosomus regius) et certaines espèces de requins et de raies. Les juvéniles sont abondants, témoignant que cette zone jouent un rôle de nurserie. Il est intéressant de souligner une nouvelle fois le caractère de charnière biogéographique de cette région, mis en évidence par un mélange d'espèces d'eaux tempérées et tropicales, et la subsistance d'espèces inféodées aux milieux estuariens et lagunaires (Worms, 2000). Parmi les poissons de fond les mieux représentés, signalons les raies, notamment la raie guitare (Rhinobatos sp.), les sparidés (pagres, dentés, pageots), les ariidés (machoirons) et les serranidés (mérous). En ce qui concerne les pélagiques, en dehors des mugilidés déjà signalés, il faut noter la présence de concentrations importantes de requins (Carcharhinus sp., Rhizoprionodon acutus, Sphyrna sp.) et de sardinelles dont l'ethmalose (Ethmalosa fimbriata), un poisson pourtant typique des zones estuariennes. La présence de Cichlidés (par ex. Sarotherodon melanotheron) dans des eaux sursalées est un indice du passé estuarien de cette zone.

L’Avifaune

La présence des oiseaux est l’indicateur le plus visible de la biodiversité du PNBA, on trouve trois types d’oiseaux : les migrateurs, les nicheurs et les endémiques. Les migrateurs paléarctiques sont dans leur grande majorité des petits échassiers limicoles, venant du nord de l’Europe. Le Banc d’Arguin abrite à lui seul un tiers de tous les limicoles côtiers (Smit & Piersma, 1989). Certaines populations de nicheurs coloniaux, oiseaux de mer (sternes, cormorans, goélands, etc.) et grands échassiers sont établies sur le Parc toute l’année. Deux sous-espèces sont endémiques : le Héron pâle Ardea cinerea monicae et la Spatule blanche du Banc d’Arguin Platalea leucorodia balsaci. Les trois derniers dénombrements exhaustifs en janvier des années 2014, 2017 et 2020, montrent une tendance des effectifs des oiseaux d'eau du PNBA passe de 1413001 individus en 2014, 1782047 individus en 2017 et 1707178 individus en 2020. L'avifaune est depuis longtemps la "vitrine" du Parc. La population d'oiseaux est passée de 1413001 en 2014, 1782047 individus en 2017 et 1707178 individus en 2020, les limicoles représentent respectivement 94% de total des individus en 2014, 91% en 2017 et 95% en 2020. La majorité des espèces qui nichent au Banc d’Arguin le font au printemps et au début de l’été. Seuls le Grand cormoran, Phalacrocorax carbo, le Pelican blanc, Pelecanus onocrotalus, piscivores comme la plupart des espèces printanières/estivales, nichent en automne et en hiver. Le Héron cendré, Ardea cinerea, est un cas d’excéption car l’activité de reproduction ne se vérifie pas seulement pendant les mois de février et mars. Il existe au PNBA des oiseaux endémiques dont le Héron pâle (Ardea cinerea monicae) et la Spatule du Banc d'Arguin (Platalea leucordia balsaci) qui sont respectivement des sous-espèces du Héron cendré (Ardea cinerea) et la Spatule blanche (Platalea leucordia), le Héron pâle (Ardea cinerea monicae) niche géralement sur les îles Kiaone et Arel, la Spatule du Banc d'Arguin (Platalea leucordia balsaci) niche sur les îles Zira et Arel. Les superlatifs ne manquent pas pour décrire les importantes concentrations de limicoles parallactiques qui, après s'être reproduits au cours du printemps dans le nord de l'Europe et de la Russie, migrent progressivement vers le sud pour prendre leurs quartiers d'hiver en Afrique. C'est plus de deux millions de ces oiseaux qui s'arrêtent sur le Parc National du Banc d'Arguin entre octobre et mars, mettant en évidence la richesse de ce milieu où les migrateurs trouvent abri et nourriture en abondance. Les dénombrement organisé par le PNBA et ces partenaires (WSFI, BirdLife, Wetlands International) et les patenaires institutionnels PND et DAPL, les ONG nationales (NatMau, AMISO et NAFORE) et la population locale les écoguides, ces dénombrements sont globaux 2014 à 2020.

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